Le Centre Hahnemann dans le Quotidien du Médecin d’avril 2019
Homéopathie, acupuncture, hypnose: faut-il enseigner les médecines complémentaires à la fac ?
Sophie Martos | 25.04.2019
Très peu intégrées dans les études de santé, les médecines alternatives et complémentaires, homéopathie en tête, interrogent la jeune génération.
Pour ou contre les médecines complémentaires dans le cursus des études médicales ? Lors d’un colloque organisé mi-avril à Paris, l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI) s’est interrogée sur la place à accorder à ces pratiques souvent méconnues des jeunes médecins.
La place des médecines complémentaires dans les facs divise en profondeur. En septembre dernier, le doyen de faculté de Lille 2 a suspendu son DU d’homéopathie dans l’attente de l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) sur l’efficacité des traitements homéopathiques et leur remboursement. Celui d’Angers l’a carrément supprimé. Plus récemment, c’est l’Académie de médecine qui a mis un carton rouge à l’enseignement de l’homéopathie dans les facultés. Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) appelle carrément à bouter « ces méthodes ésotériques qui appartiennent à l’histoire » hors des amphis. Dans l’autre camp, plusieurs universités résistent à l’instar de Brest et Strasbourg, qui proposent un cours d’information sur les médecines complémentaires aux étudiants du second cycle.
Médecin homéopathe à Reims et coordinateur du diplôme interuniversitaire (DIU) de Reims-Brest-Lyon Sud de thérapeutique homéopathique, le Dr Antoine Demonceaux regrette cette vague de désengagement au regard de l’engouement du grand public pour cette pratique : « 74 % des Français sont favorables, 56 % l’utilisent, trois générations de patients se soignent avec, il y a une confiance. »
Outre l’homéopathie, force est de constater que d’autres pratiques alternatives séduisent. 40 % des Français aurait testé l’acupuncture, selon le Dr Annie Felten, généraliste membre de l’association française d’acupuncture. Même si une poignée de facultés initie les jeunes, cette pratique émanant de la médecine chinoise s’est progressivement fait une place dans les hôpitaux. L’AP-HP l’a adoptée dans des situations difficiles d’oncologie et de soins palliatifs comme soins de support. « À l’AP-HP, des études sur la douleur chronique en gériatrie, sur les troubles musculo-squelettiques du personnel hospitalier et la douleur lombo-pelvienne de la grossesse ont été menées depuis 2008 […]. Les résultats sont satisfaisants », reprend le Dr Felten.
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